La quinzième édition du Festival interculturel du conte de Montréal s’est terminée en apothéose avec le légendaire Marathon du conte le 27 octobre 2019. Voici un condensé de cette édition.
La soirée d’ouverture
Dans ce joyau architectural qu’est le Théâtre Outremont, huit artistes ont exhibé la vaste panoplie de possibles de l’art du conte…
Volets thématiques forts
Mythologies, Accents d’ici, Contes au musée, Femmes d’ici femmes du monde : Ces volets thématiques variés témoignent de la richesse du conte aujourd’hui. Nous avons passé du récit de Cassandre, prophétesse maudite, aux histoires madelinotes de Cédric Landry, conteur des Îles, des mythes Incas aux histoires de rugby. Une grande diversité tant de cultures, de styles et d’artistes.
La Veillée de la Mort : Death is not the End
Une commande de la directrice artistique, Michel Faubert a proposé une soirée de musique électro-acoustique, contes et complaintes autour de la mort qui a fini avec une valse country écrite par Bob Dylan et immortalisée par Nick Cave pendant laquelle le vieux routier qu’est Michel Faubert a valsé avec la jeune conteuse et chanteuse Gabrielle Bouthillier, une des découvertes du FICM 2019.
Tshakapesh : un porteur de tradition et une poète au Petit Outremont
Le FICM a fait venir de La Romaine le grand conteur, artiste et musicien Charles Api Bellefleur, qui en l’honneur de l’année des langues autochtones a conté une partie du mythe de création de la nation innue avec une Joséphine Bacon pétillante d’humour qui en faisait la traduction en direct. On aurait pu écouter toute la nuit.
Contes et sciences
Sept scientifiques de disciplines diverses ont reçu des ateliers de conte avant de présenter l’histoire de leurs recherches devant 300 personnes dans un spectacle qui affichait complet. Une troisième rencontre Contes et sciences qui affirme l’intention de la directrice du FICM de faire des liens entre le conte et la société contemporaine.
Interculturel vous dites?
Une galerie d’art africain, deux artistes d’origine franco-algérienne, un service de traiteur fondé par des réfugiées syriennes : voilà qui donne un vrai sens au mot interculturel. Et du côté anglophone, une chanteuse d’origine juive-autochtone-roumaine-écossaise, un joueur de oud grec et un restaurateur mauritanien ont ravi les papilles et les oreilles des publics. Des rencontres artistiques, culinaires et humaines exceptionnelles qui donnent espoir dans un Occident qui tente d’ériger des frontières. Le FICM, au contraire, tente de les faire disparaître.
Le Combat des contes
Cinq contes finalistes, portés par cinq artistes d’exception et défendus par cinq marraines et parrains de disciplines diverses : le Combat des contes a donné lieu à un débat mémorable à la Grande Bibliothèque. Une Micheline Lanctôt en pleine forme nous a révélé sa passion profonde pour les contes!
Le Festival en chiffres
67 événements, 64 artistes, 45 lieux, une dizaine de salles combles, plus de 6000 spectateurs et spectatrices, 25 programmateurs et programmatrices du Québec et de l’étranger, 2 classes de maître, un tout premier Combat des contes… Le conte est vivant, pertinent, actuel, jouissif, et rassembleur.
La 16ème édition du FICM aura lieu du 22 au 31 octobre, 2021.
D’ici là, regardez notre album photo, visionnez les extraits du spectacle d’ouverture, et si vous avez manqué de temps pendant le FICM regardez à nouveau les cinq contes finalistes du Combat des contes!
Merci et bonne route!
Photos : Angel Montiel