Développement durable
En 2023, le Festival interculturel du conte de Montréal a adopté une Politique de développement durable.
Selon la Loi sur le développement durable du Québec, le développement durable est un développement qui « répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » Le gouvernement du Québec a spécifié qu’il y a trois piliers au développement durable : le développement social, l’environnement et l’économie.
Notre mission touche d’abord et avant tout le pilier social. Le conte, patrimoine immatériel multiculturel, est par nature un art durable, car il requiert très peu de ressources pour se déployer. Le conte est une façon de transmettre le savoir d’une génération à une autre, un outil de développement du sens critique et de l’imagination, et un puissant vecteur de cohésion sociale interculturelle et intergénérationnelle, au-delà de toutes formes de clivage. Le conte contribue au développement humain d’une façon durable.
Le conte permet aux humains de vivre des expériences significatives qui nous apprennent ou nous rappellent que la vie est précieuse et fragile, et indirectement mais d’une façon puissante, nous rappellent que nous faisons partie des écosystèmes qui nous soutiennent (pilier environnemental). Le FICM, comme chaque institution, doit faire sa part pour réduire son empreinte écologique et ainsi maintenir ces écosystèmes, sans quoi l’épanouissement humain n’existera pas.
Quant au pilier économique, il est soutenu par notre profonde volonté de rendre l’art du conte accessible à toutes et tous, peu importe le statut économique ou la position sociale, et à assurer aux artistes du conte et aux travailleurs culturels associés des conditions dignes leur permettant de vivre de leur art, assurant ainsi la continuité, voire la durabilité, de notre art.
Quatre principes
Voici les quatre principes du développement durable retenus qui seront intégrés à l’ensemble de nos activités.
Protection du patrimoine culturel
Pour le FICM, cela passe par :
- La recherche et l’identification de ce qu’il faut préserver, notamment les paroles vivantes des porteurs de traditions orales ;
- L’éducation auprès de différents publics en ce qui concerne les caractéristiques et la valeur du patrimoine immatériel ;
- La mise en valeur de ce patrimoine à travers la diffusion de spectacles en présentiel et en numérique ainsi que par des activités de médiation.
Équité et solidarités sociales
Pour le FICM, cela se tient aux valeurs suivantes :
- L’accessibilité socioéconomique: diffuser des événements gratuits ou à prix modique ; assurer une décentralisation des activités, permettant aux résidents des arrondissements excentrés de participer sans utilisation de l’auto ou dépense de transport ;
- L’ouverture à l’autre et à sa différence: tout en refusant les stéréotypes folklorisés, donner la parole aux artistes racisés et autochtones, ainsi qu’aux artistes d’une diversité de genres et d’habiletés ;
- Faire de la médiation et de la sensibilisation à l’art du conte auprès des communautés marginalisées (ainés, immigrants, personnes à revenu faible) qui sont loin de l’offre culturelle.
Santé et qualité de vie
Pour le FICM, cela veut dire :
- Droit à la culture: les humains ont droit à une vie esthétique et intellectuelle. L’art augmente la qualité de vie.
- Protection de la santé mentale: l’art est un miroir qui nous permet de créer du sens, de stimuler notre imaginaire et de vivre la catharsis. Il cultive l’humour, l’expression saine des émotions et le sens de la beauté.
- Tisser des liens sociaux et briser l’isolement: créer des opportunités de rencontres signifiantes.
- Développement du sens critique et contribution à l’émancipation : l’art nous aide à aborder des problématiques sociales autrement taboues avec une mise à distance nécessaire, nous sensibilise à l’injustice et l’exclusion et contribue au changement social.
Production et consommation responsable
Pour le FICM, l’application de ce principe passe surtout par la revendication d’une sobriété de moyens (le minimalisme).
Le FICM œuvrera ainsi à adopter des pratiques réfléchies et structurées en matière de réduction de l’empreinte écologique au niveau du transport, de la consommation alimentaire et de la sobriété énergétique et numérique.