Crédit photo : Angel Montiel
Né dans le sud-ouest de l’Irlande, Mike Burns livre des contes en public pour la première fois à l’âge de neuf ans. Il y prend goût. Du Labrador au Liban, de l’Alaska jusqu’en Nouvelle-Zélande, il fait connaître des centaines de contes du répertoire de son père Conny et de sa grand-mère Nell. Comme l’écrit si bien Christian-Marie Pons en 2003 dans la préface de Raconte-moi que tu as vu l’Irlande : « Même quand il les dit en français, c’est la langue de Gaël qu’on entend, avec le vent des fils d’Oïchin, le sel des mers celtes, l’âcre noir de la tourbe, l’or liquide des orges vieillies et cette ampleur du temps où les dieux se mêlent aux hommes ». De 1984 à 2014, il fait partie du premier groupe de conteurs anglophones, Montreal Storytellers, et réalise à la même époque, avec le musicien Toby Kinsella, une série de spectacles au pub Irlandais Hurley’s. Outre ses histoires de « la dernière paroisse avant l’Amérique », il présente des contes issus des arts martiaux japonais, fruits d’un cheminement personnel. Établi dans le Maine depuis quelques années, il développe, en collaboration avec McLeod9, des récits historiques sur l’immigration. En résultent quatre courts métrages et quatre romans graphiques qui remportent des prix. On peut aussi le découvrir, en français, dans plusieurs livres audio parus chez Planète rebelle et aux éditions Oui’dire.